Le mot de la présidente

Les femmes représentent 48,3% de la population ivoirienne, 67% de la main-d’œuvre agricole et 60 à 80% des acteurs du secteur de la production alimentaire, selon les statistiques nationales. Elles constituent un acteur incontournable du développement du pays et jouent un rôle économique et social important, tant au niveau de la famille qu’au plan national.

Conscient du rôle majeur qu’elles jouent dans l’économie, depuis plusieurs années, l’État de Côte d’Ivoire a engagé des réformes institutionnelles, juridiques, politiques et économiques pour améliorer la situation des femmes.

On peut citer, entre autres :

  • La ratification de la convention des nations unies sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDEF) ;
  • La ratification du protocole de Maputo relatif aux Droits des femmes en 2012 ;
  • L’adoption d’une stratégie nationale de Lutte contre les Violences Basées sur le Genre en 2014,
  • La création de 116 Instituts de Formation et d’Education Féminine pour les jeunes filles et les femmes déscolarisées ou non scolarisées,
  • L’adoption d’une constitution en 2016 qui consacre le principe de l’Egalité Homme/Femme à travers ses articles 36 et 37 ;
  • L’égal accès de tous les enfants, filles et garçons à une éducation de qualité, par l’institution de l’école obligatoire de 6 à 16 ans
  • La mise en place de fonds en faveur des femmes dont le Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI) instauré par la Première Dame.

Malgré ces efforts importants consentis par l’État, de nombreuses contraintes persistent, notamment, la participation des femmes aux différentes instances de décision, la persistance de diverses formes de violences basées sur le genre, le nombre encore élevé des femmes analphabètes, l’insuffisance ou l’inadéquation de formation technique et les difficultés d’accès aux facteurs de productions, aux technologies, au marché et aux financements. Toutes choses qui constituent des entraves à l’autonomisation des femmes.

Au regard de ce qui précède et conscient du fait que l’instruction et la connaissance sont à la base de tout développement, L’ONG MON EDUCATION, MON AVENIR (MEMA) apporte un appui à l’amélioration de l’environnement social et des conditions d’autonomisation des femmes et des jeunes filles de Côte d’Ivoire. Ceci à travers des actions d’accompagnement de la jeune fille en milieu scolaire, de renforcement des capacités des femmes, des activités de sensibilisation des familles et des activités de soutien aux femmes en vue de leur autonomisation pour une pleine participation au développement du pays.

En plus de présenter les grands axes d’interventions de notre ONG, ce document de présentation expose notre plan de travail pour l’année 2019. Nous avons identifié trois axes d’interventions dans lesquels une action prolongée pourrait faire une vraie différence dans la capacité des femmes et des jeunes filles à contribuer au développement de la Côte d’Ivoire et à en bénéficier.

Nous sommes conscients qu’il faut soutenir la femme dans sa quête quotidienne vers l’autonomisation et nous somme certain qu’en apportant notre appui à une meilleure scolarisation de la jeune fille, nous préparons certainement les femmes autonomes de demain.

“La capacité à lire, écrire et analyser, la confiance nécessaire pour pouvoir défendre ses droits et exiger justice et égalité, les compétences et les relations qui ouvrent des portes et permettent à chacun de trouver sa place dans la société, tout cela commence par l’éducation.” Dixit Michelle Obama, Discours “Let Girls Learn”, Journée Internationale des Femmes 2016

Nicole FUCHS

Présidente de l’ONG MEMA